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Page:Berger - Les Femmes poetes de l Allemagne.djvu/92

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La dernière poétesse née dans le cours du dix-huitième siècle, mais dont l’œuvre appartient naturellement au dix-neuvième et en représente l’une des plus complètes floraisons, est Annette von Droste-Hulshoff.

On peut même, tant les influences des deux époques se mêlent en elle, la considérer comme leur parfait trait d’union ; et c’est, en effet, sur toute l’étendue peut-être de la littérature féminine poétique, que son nom plane avec la double auréole d’un grand talent et d’une belle âme.

Annette de Droste-Hülshoff appartenait à une famille d’aristocratie catholique. Elle naquit en 1798, à Hülshoff, près Munster, (Westphalie).

Malgré son tempérament maladif, elle aima de bonne heure l’étude et reçut une excellente éducation. Fort intelligente, douée d’un grand bon sens, d’un esprit large, elle n’accueillit pas toujours les préjugés des traditions familiales avec docilité. Malgré les penchants de sa sensibilité très féminine, elle