Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/167

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Ce sont : Mlles MARIA BELPAIRE et Mathilda. Ramboux, plus connue sous son pseudonyme, HILDA RAM.

Après Mme Courtmans, et en même temps que Mlle Virginie Loveling, il pouvait paraître peu aisé à une femme de revendiquer une place importante dans la littérature flamande.

Mlle Belpaire et Mlle Ramboux, chacune à sa manière, y parvinrent ; elles étaient liées par une amitié solide que nul esprit de rivalité ne troubla et elles conquirent la notoriété sans l’avoir cherchée. Leur idéal était placé plus haut que l’ambition et la vanité humaines.

Mlle MARIA BELPAIRE naquit en 1853, à Anvers, d’une famille de la bourgeoisie, très estimée dans la vieille cité.

Une de ses tantes, la sœur de sa mère, Mlle Constance Teichmann, eut une grande influence sur sa formation morale et intellectuelle. Mlle Teichmann, vénérée à l’égal d’une sainte, a laissé, en Flandre, et surtout à Anvers, d’inoubliables souvenirs comme femme d’œuvres, comme chrétienne, comme artiste[1].

Mlle Maria Belpaire a hérité de sa tante aussi bien l’inspiration artistique que le goût de l’apostolat social et chrétien. Toutes les deux sont un

  1. Constance Teichmann, par Maria Belpaire (Bibl. choisie, Louvain, et Alf. Cartier, Tours, 1909). Mlle Belpaire est également l’auteur d’un ouvrage sur son père, Alphonse Belpaire, ingénieur des Ponts et Chaussées, auteur de mémoires scientifiques (J. C. Berchmann, Anvers, 1922).