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Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/166

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Bannissez le mot glacé : Moi ! »
Ouvrez votre âme à tout émoi.
Que tous les fiers élans soient vôtres !
Bannissez le mot cruel : « Moi ! »
Prenez pour devise : « Les autres ! »

Comme cet enseignement devient de plus en plus utile aujourd’hui !

Outre un livret d’opéra, Ambiorix, Mlle Coppin a également composé des ouvrages en prose, plusieurs romans, dont l’un obtint le premier prix de l’Union littéraire, des Contes historiques qui lui valurent une médaille d’argent à l’Exposition de Liège, et d’importantes, traductions de l’anglais.

Dans sa prose, comme dans ses vers, on est tenté d’oublier les négligences et les imperfections de la forme devant le beau souffle humain et féminin qui anime la pensée.

Marguerite Coppin ne peut être oubliée dans l’histoire de la littérature féminine en Belgique ; elle y gardera une excellente place à cause de son tempérament poétique ; elle est, avant tout, une instinctive ; elle laisse, dans ses œuvres, l’empreinte personnelle d’une âme et, je ne crains pas de le répéter, d’une âme aux qualités supérieures.

Dans la période de 1880 à 1890, deux femmes seulement jouèrent, dans les régions flamandes, un rôle littéraire et social d’une certaine importance.