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Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/26

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qu’enfin, le tout concourt à la manifestation d’un intéressant mouvement féministe, aussi modéré qu’efficace dont l’action est d’autant plus rapide et utile que les théories y sont mises en pratique pour le meilleur des buts philanthropiques en faveur du sort de la femme.

Si, dans cette étude où les traits principaux de la littérature belge ont été esquissés et observés dans leurs grandes lignes, les écrivains masculins voient leurs noms et leurs œuvres laissés à l’arrière-plan, ils sauront, je l’espère, ne pas m’en tenir rigueur.

La part essentielle de leur contribution n’y est pas moins reconnue et appréciée. Partout et toujours ne sont-ils pas les traceurs de routes et les guides ? Mais ils savent aussi le geste de l’effacement courtois devant la femme… Ils se retrouveront donc, quand même, au cours de cet ouvrage où leur pensée constitue, en quelque sorte, le canevas sur lequel les doigts de l’ouvrière ont assorti, groupé et fixé les soies aux teintes diverses, afin d’y tracer son dessin et d’y composer sa broderie.

L. B.