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Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/25

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reflète bien le caractère à la fois positif et ardent de cette race que ses atavismes divers vouent en même temps au sage équilibre des races des pays tempérés, au symbolisme mystique du septentrion, aux emballements fougueux du sang ibère, complexité à laquelle le phénomène du bilinguisme ajoute une étrangeté et une richesse de plus, en offrant au monde deux expressions différentes d’une même source d’harmonie.

Nous verrons, au cours des pages qui vont suivre, quels sont les caractères, les phases, les évolutions, les apports simultanés de ce double courant, à travers les âges.

L’auteur de ce livre n’a toutefois point la prétention de donner ici une étude complète de la littérature belge. Ce travail a été accompli par d’autres, à diverses reprises, et beaucoup mieux qu’elle ne le pourrait faire. C’est à dessein, et pour continuer la série commencée par l’étude des femmes poètes de l’Allemagne et de celles de la Hollande, qu’elle s’est spécialisée dans le domaine de la littérature féminine, un peu trop négligée, à l’étranger, dans les anthologies et les manuels généraux. En réalité, l’enquête est plus complète que son titre ne l’indique, car, dans ce livre, les prosatrices ne sont pas complètement négligées au profit des poètes.

Cette extension a été provoquée par l’intérêt même que présentent la personnalité et l’œuvre de certaines romancières, essayistes et sociologues belges, puis parce qu’il existe un contact étroit entre les diverses formes de la pensée et,