Page:Bergerat - À Châteaudun, 1871.djvu/13

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Ah ! laissez-moi ! je me soulage,
Car je les ai toujours haïs !
Car ils m’ont perdu mon pays
Comme ils m’ont perdu mon village.

Les Teutons en avaient pitié !
Et nos turcos en avaient honte !
Dans nos désastres, si l’on compte,
Ils sont au moins pour la moitié !

Adieu, forêt ! adieu, prairie !
Je n’irai plus dans vos chalets !
Les vassaux sont restés valets !
Après le château, la mairie !

J’ai le remords des jours vécus,
Ô nature, dans tes bocages !
Mettez les rossignols en cages :
Ils ne chantent que les écus !