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Page:Bergerat - Les Deux Waterloo, 1866.djvu/8

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« Est-ce toi, superbe Angleterre ? »
— « En avant ! — Cette côte et son corset d’airain
« C’est la France ! — Et ce ciel, c’est son azur serein !…
« Allons-nous reprendre la terre ?…

— « En avant ! — Du passé je remonte le cours.,.
« J’entends sur ces coteaux bourdonner des tambours…
« Je reconquiers mes destinées…
« Le Temps devant mes pas recule à fond de train
« Et de ses doigts il laisse échapper grain par grain
« Le chapelet de mes années… —

« À moi, mes vieux héros, Ney, d’Erlon et Berthier !
« En avant ! reprenons le terrible métier !
« Qu’on rassemble ma vieille Garde !…
« Ô France ! nous allons retoucher les Cent-Jours !…
« Des hommes ! des canons ! À moi ! — Je suis toujours
« Napoléon le Grand, regarde !

« En avant les grognards ! en avant les conscrits !
« Tous ceux de Montmirail et tous ceux d’Austerlitz,
« Brossez vos fusils et vos aigles…
« À moi, mes généraux et mon état-major !