n’a rien pu contre les marchands de bamboulas !
Hélas ! pourquoi Flaubert ne s’adressait-il pas directement à M. Francisque Sarcey, qui lui, au moins, savait lire ? Sans doute il aurait fait pour Le Château des Cœurs ce qu’il fit pour certaine Jeanne d’Arc, d’un professeur maniaque et platonique amant de la Pucelle. Bizarrement aidé de l’intervention toute-puissante du Grand Maître de l’Université, il en posa le lapin au malheureux directeur du Châtelet, qui ne s’en remit pas, sous couleur de littérature patriotique. Oui, Sarcey eût fait cela pour Flaubert, car il fit tout ce qu’il put, ce pape du culte théâtral, et ce n’est pas la bonne volonté qui lui manqua, hélas !
Mais le grand provincial ne connaissait rien aux choses de la ville. Il s’adressait, en sa détresse, directement à un ministre, et, en onze mois, ce ministre était si occupé du sort des faiseurs de Jeanne d’Arc qu’il n’eut pas une minute pour prier Sarcey de le conduire chez M. Floury afin de lui placer Le Château des Cœurs. La voilà bien la naïveté des hommes de génie !
J’ai gardé de Gustave Flaubert une note relative à ses déboires de théâtre. Il me l’avait donnée lorsque, ne pouvant faire mieux, je lui publiai sa féerie dans La Vie Moderne. Pouvait-il la laisser en des mains mieux désignées ? Je la relis parfois, lorsqu’en des cas pareils aux siens je sens ma modestie perdre pied ; elle la reflanque tout de suite en équilibre.
Voici cette note manuscrite et inédite :
« 1o Marc Fournier refusa d’entendre le scénario du Château des Cœurs prétendant « que nous étions incapables », moi et Bouilhet, de faire une féerie.