Page:Bergerat - Souvenirs d’un enfant de Paris, vol. 2, 1912.djvu/156

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« 2o Gustave Claudin nous demanda la pièce pour M. Noriac, directeur des Variétés. Enthousiasme dudit Noriac qui voulait supprimer trois rangs de fauteuils d’orchestre, machiner son théâtre, etc., et commencer les répétitions tout de suite. Après quoi silence absolu pendant six mois. Et le ms ne me fut rendu qu’après des instances brutales de ma part.

« 3o La pièce fut portée à Hostein, directeur du Châtelet, et quarante-huit heures après me fut rapportée par son domestique, qui proféra ces mots :

« M. Hostein m’a chargé de dire à M. Flaubert que « ce n’est pas du tout ce que Monsieur désire » (sic).

« J’en oublie quelques-uns.

« 4o Un directeur de la Gaîté (ancien directeur d’une troupe italienne à Nantes) a entendu la féerie chez moi, rue de Murillo, — et puis pas de nouvelles, après avoir témoigné beaucoup d’admiration bien entendu.

« 5o Carjat demanda à Bouilhet la féerie pour Dumaine et Rosevil (?) directeurs de la Gaîté. Le manuscrit fut gardé trois mois et rendu à moi avec dédain par M. Dumaine.

« 6o Raphaël Félix en entendit la lecture (avec Michel Lévy) et s’apprêtait séance tenante à « faire le traité », quand il se ravisa tout à coup, parce qu’il voulait remonter Lucrèce Borgia.

« 7o L’année dernière, Weinschinck, directeur de la Gaîté, garda le manuscrit huit jours. — Même réponse que ses confrères.

« 8o Cet hiver, au mois de décembre, Dalloz a refusé de le faire paraître dans La Revue Française. »

Panpignouflisme ! Panpignouflisme !