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IV

QUELQUES BOULEVARDIERS :

ARMAND GOUZIEN


Armand Gouzien, qui ne fut rien, comme le Piron de l’épitaphe, est mort en 1893, cent ans après Robespierre avec lequel il n’avait pas le moindre point de ressemblance. Il y a donc aujourd’hui dix-huit ans que, de Guernesey d’où il partit, et de chez Victor Hugo même, il est retourné au grand creuset de l’alchimiste de la création. Si depuis cette époque il s’est réincarné sous quelque forme propre à son âme, c’est, à n’en pas douter, en bon gros toutou fidèle, à Hauteville House, et il y attend son maître, comme Argos, Ulysse. Si au contraire, mon vieux, tu flottes encore indécis — et il y a de quoi l’être — entre les types d’hommes offerts à ton choix, n’en change pas, reprends le même, il n’y en a pas de plus aimable.

Les raisons pour lesquelles on est aimé en ce monde sont à l’opposite de celles pour lesquelles on