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VI

QUELQUES BOULEVARDIERS :

CHARLES MONSELET


Il n’est point de Parisien un peu avisé de Lettres qui ne connaisse le sonnet fameux : « Le Cochon » qui décida de la victoire de Charles Monselet et lui assure l’immortalité anthologique. Il va de pair avec le sonnet d’Arvers, auquel, pour mon compte, je le préfère. Or, le poète, car il l’était, a rimé beaucoup d’autres pièces charmantes et notamment le sonnet de « L’Asperge » que nous savions tous par cœur au Parnasse. Je vous le transcris de mémoire.

Oui, faisons-lui fête.
Légume prudent,
C’est la note honnête
D’un festin ardent.

J’aime que sa tête
Croque sous la dent
Pas trop, cependant ;
Énorme, elle est bête.