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Page:Bergerat - Souvenirs d’un enfant de Paris, vol. 3, 1912.djvu/197

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II

LE PHOQUE


Laissant Bastien-Lepage faire de la barre fixe à Hyde Park et se préparer de la sorte à son office de portraitiste officiel de la Cour d’Angleterre, je me mis à visiter Londres que je voyais, moi aussi, pour la première fois. Joseph de Nittis s’offrit à être mon guide, et il ne pouvait m’en échoir un plus aimable ni plus à mon gré. Outre qu’il était d’humeur rieuse, — et l’on sait que pour moi les gais forment l’élite des braves — il parlait l’anglais comme de naissance, et quand je lui demandais où il l’avait appris : — À Pompéi ! me répondait le Napolitain. — Comment, à Pompéi ? — Oui, en écoutant les caravanes de l’agence Cook, dans les ruines. — Et peut-être disait-il vrai tout de même.

Toujours est-il que venu à Londres pour y organiser une exposition de ses toiles, il traitait de leur vente sans interprète et se faisait comprendre de tous les mastiqueurs de mots, même des policemen de