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II

MES PSEUDONYMES


En 1888 — il y a déjà vingt-quatre ans, presque un quart de siècle — un jeune écrivain de La Revue indépendante : M. Victor Joze, publia un livre singulier intitulé : Les Maréchaux de la Chronique.

Ces maréchaux de la Chronique n’étaient pas aussi nombreux que ceux de la Grande Armée puisque l’essayiste n’en admettait que cinq. Trois d’entre eux sont partis, Aurélien Scholl, Wolff et Henry Fouquier. Des deux autres l’un, le plus illustre, Henri Rochefort, darde encore d’un poing ferme sa lanterne, d’ailleurs héraldique, car il en a une dans ses armoiries, sur les choses et les gens de la comédie politique et sociale. Du cinquième « maréchal » je n’ai rien à vous dire. Il n’eut le bâton que par aventure.

Aujourd’hui la Chronique n’a plus de guerriers. C’est un genre désuet. Elle a été tuée par l’interview, en français : « entrevue », qui en est proprement le sabotage.