Page:Bergerat - Souvenirs d’un enfant de Paris, vol. 3, 1912.djvu/317

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— Rien pour le moment. Il n’est pas à vendre.

— Il est vendu ?

— Non, loué seulement.

— Ah ! fis-je avec dépit, pas de chance. Je l’achetais sans marchander.

— Pouvez-vous attendre quelques jours ?

— Combien ?

— Dix, pas plus.

— Comment ?

— Le prie-Dieu est loué par l’Odéon.

— Ah ?

— Oui, pour une pièce.

— Laquelle ?

— Je ne sais pas, mais une pièce, tout ce que je peux vous dire, sur laquelle la direction ne compte pas. Revenez dans dix jours, le prie-Dieu sera à votre disposition. Je vous le garde.

— Merci, madame, voici ma carte, et monsieur, que je vous présente, est le principal interprète de l’ouvrage.

Et nous reprîmes notre chemin.

— Sapristi, disait Adolphe Dupuis, voilà qui vous met du cœur au ventre.

Et nous nous serrâmes la main.