Page:Bergerat - Souvenirs d’un enfant de Paris, vol. 3, 1912.djvu/323

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masqué dont il avait tambouriné la « patte » lorsque, à son tour de rôle, Porel apparut en soutane.

— Quèque c’est qu’ça ? s’écria le communard enroué par la stupeur.

— Eh bien ! tu vois, un otage.

— Ah bon… J’y suis, tu le fusilles au dénouement ? Ou bien tu nous lâches ? choisis.

— Qui vous ?

— Mais la Sociale. Du reste, il y a un moyen.

— Lequel ?

— Marie-le.

— Quoi, lui aussi ? Miséricorde !

Jules Vallès ne m’a jamais pardonné le curé de campagne de Le Nom mais comme il ne l’aurait pas passé à un Balzac, je finis par me résigner au refroidissement de son amitié. Lorsqu’il reprit en octobre de la même année 1883 la direction du Cri du peuple qu’il avait fondé en 1871, il me lâcha aux chausses, sous le nom de Trublot, l’homme d’esprit du naturalisme, et vraiment ce n’était pas assez, pour me déranger d’abord et ensuite pour me déprendre de l’admiration que j’avais, et que j’ai toujours, pour ce magnifique écrivain de ma race et de mon pays.

De la première de Le Nom, je n’ai rien à vous dire, l’événement en est sans intérêt par lui-même et il ne changea rien au cours des astres. Habent sua fata libelli. Je me rappelle seulement, lorsque le temps est triste, l’élan de La Rounat me tombant dans les bras après le premier acte qui avait été reçu plus que bienveillamment. Il était si ému qu’il m’en tutoyait. — Te voilà célèbre, homme indécrottable, tu vas l’être, grâce à qui ? à bibi ! Souviens-t’en à l’Académie ! — Oh !… attendons, souriait Porel