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PAR LES RUES ET LES CAFÉS

HEURES BOULEVARDIÈRES


UN MYSTÈRE À LA FOIRE


Toujours maussade à l’ordinaire — on sait qu’il avait été pion — Paul Arène éprouvait, ce soir-là, le besoin de me laver la tête au sujet d’un article où je n’avais écrit que des bourdes. Il m’avait amené à dîner son frère Jules, consul en Chine, et leur sœur, venue de Sisteron pour voir Paris, et qui, bonne provençale et « cigalière », commençait à se faire vieille, comme on dit, dans la capitale, où les délices babyloniennes, attendues et promises, se résumaient en somme à ce que l’Odéon en dispense. Elle devait retourner au pays le lendemain et elle me faisait l’honneur de ses adieux à la Ville Lumière, « ainsi appelée parce qu’on n’y voit goutte ». Telle était son impression de voyage fondamentale et sommaire.