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DU MATÉRIALTSME. 9

ses déréglemens & ses vices (a). Nous démontrerons dans la suite que la croyance d’un Dieu & d’une autre vie n'empêche point l'homme de connoître ni de chercher ses véritables intérêts, même pour ce monde; que la Religion l’invite à la vertu par l’espérance d’une double félicité. Si l’homme a oublié ses devoirs & ses in- térêts, ce n’a pas été faute de les connoître; c'est parce que les passions plus fortes l’ont entraîné : il fait le mal en se condamnant lui-méme. L’Auteur en convient dans la seconde Partie (b). Retrancher la crainte d'un Dieu & d’une autre vie, c’est lâcher la bride aux passions & les rendre plus fou- gueuses. L’homme qui succombe sous leur joug, malgré le double motif qui devroit le soutenir, sera-t-il plus en état de les vaincre lorsque le plus fort de ces deux appuis lui sera ôté? Le Matérialisme auroit- il la vertu de refondre la Nature & d’anéan- tir les passions? Les Epicuriens qui ont vu la Nature des mêmes yeux que les Athées d'aujourd’hui, ont-ils été meilleurs Mora- listes que Socrate, qui croyoit une autre vie ? C’est faute d’étudier la Nature & ses ~e) fM. ConMgîoa &c~e, ch. to. B&i nu: Jet pcaj~ ch. i, p. i~. Ch.n,p.uwt