Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/100

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excursions dans les rochers ; j’ai découvert l’autre jour les ruines d’une tour bâtie sur le bord du précipice ; il y a une petite place devant, je m’y étends au soleil et je vois arriver au large de lointains vaisseaux, je compte les barques de pêcheurs et j’admire ces petits sentiers rayonnants et dorés, qui (à ce que dit M. Moore) doivent conduire à quelque île « heureuse et paisible ». C’est, parbleu ! en nature le sujet de la lithographie de nos mélodies ; Gounet, c’est tout à fait cela. À propos de lithographie, ils ont fait mon portrait à Rome ; il ne vaut rien ; mais un sculpteur a fait ma médaille, et fort ressemblante, en plâtre de demi-grandeur.

Allons, en voilà assez, je pense. J’attends vos lettres au plus tôt. Je demeure : H. B., chez madame veuve Pical, maison Cherici, consul de Naples, aux Ponchettes, Nice-Maritime.

Adieu tous ! adieu mille fois !

Votre affectionné et sincère ami.

P.-S. — Mille choses à Pixis, à Sina, à Schlesinger, à Séghers, à M. Habeneck, à Turbri, à Urhan.

J’ai presque terminé l’ouverture du Roi Lear ; je n’ai plus que l’instrumentation à achever. Je vais beaucoup travailler.


IX.

À FERDINAND HILLER.


Rome, 17 septembre 1831

Mon cher ami,

J’ai reçu votre lettre dans les montagnes de Subiaco, longtemps après qu’elle était arrivée à Rome ; encore l’aurais-je