Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/104

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Adieu ! si vous me faites attendre une réponse, je vous voue à la Providence.


XI.

AU MÊME.


Rome, 1er janvier 1832.

Ah ! vous ne m’aviez pas écrit parce que vous vous êtes mis dans vos meubles ! voilà une exquise raison ! Il valait mieux me dire : « parce que je suis à Paris, et qu’à Paris on oublie le reste du monde ». — Enfin, n’en parlons plus ; je pense que vous aurez reçu la petite lettre que j’ai envoyée pour vous à Schlesinger, ne sachant pas votre adresse, et que vous ne me ferez pas attendre le petit morceau que je vous prie de me faire parvenir. J’avais vu un compte rendu dans le Globe, qui vous a fait un assez bon article, mezzo philanthropico-mystique, et qui prétend que vous sortez du Conservatoire de Paris. Je n’ai rien vu dans les autres journaux ; M… était sans doute trop occupé à décrire quelque nouvelle roulade ou trille de madame Malibran, ou à expliquer l’accord d’un second et d’un troisième cor dans Robert le Diable, pour s’amuser à une vétille comme votre concert.

Nous aurions été bien flattés de voir le jugement que ce gigot fondant aurait laissé tomber du haut de sa succulence sur vos nouvelles productions. Il comprend si bien la poésie de l’art, ce Falstaff !… Patience, je lui ai taillé des croupières