Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/113

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

remercie de votre invitation pour Francfort, je ne sais quand j’en profiterai, mais ce sera tôt ou tard.

Adieu, mon bon et très-cher ami. Je vous embrasse tendrement.

P.-S. — Si je savais l’adresse de Richard, je lui écrirais ; il est trop paresseux pour que je compte sur la lettre de lui que vous m’annoncez.

P.-S. — Voilà une sotte et froide lettre, je suis tout triste. Chaque fois que j’ai revu Florence, j’ai ressenti un trouble intérieur, un bouillonnement confus que je puis à peine m’expliquer. Je n’y connais personne… Il ne m’y est jamais arrivé d’aventure… J’y suis seul comme j’étais à Nice… C’est peut-être pour cela qu’elle m’affecte d’une façon si étrange. C’est tout à fait bizarre. Il me semble que, quand je suis à Florence, ce n’est plus moi, mais quelque individu étranger, quelque Russe ou quelque Anglais qui se promène sur ce beau quai de l’Arno. Il me semble que Berlioz est autre part et que je suis une de ses connaissances. Je fais le dandy, je dépense de l’argent, je me pose sur la hanche comme un fat. Je n’y comprends rien

What is it ?…


XIV.

À MADAME HORACE VERNET, A ROME.


La Côte Saint-André, 25 juillet 1832.

C’est une situation aussi neuve qu’agréable, madame, que celle où vous avez bien voulu me placer. Une femme d’esprit