Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/15

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NOTICE SUR BERLIOZ


Quelqu’un a dit de Berlioz, il y a une vingtaine d’années : — Il n’a pas le succès, mais il a la gloire… — Aujourd’hui, le voilà en train de conquérir l’un et l’autre ; c’est pourquoi les éléments de ce livre ont été rassemblés et pourquoi cette notice a été écrite.

La gloire et le succès tout à la fois !… Pour réunir ces deux attributs, qui ordinairement marchent de compagnie et qui n’avaient été séparés (dans le cas présent) que par le plus grand des hasards, Berlioz n’a eu qu’une chose très-simple à faire, — une chose à laquelle nous sommes soumis, vous et moi, une chose de laquelle dépendent les oiseaux qui volent dans l’air, les poissons qui nagent dans l’eau, les fleurs qui présentent leurs corolles aux baisers du soleil, le mendiant sous ses haillons et le souverain sous sa pourpre, une chose que nous ne pouvons ni éviter quand nous ne la cherchons pas, ni rencontrer quand nous la cherchons : il n’a eu qu’à mourir.