et notre brillante bande de violons, tout cela je le cherche encore en Allemagne ; mais, par exemple, en fait de trompettes, il y en a partout, et de fameuses, qui montent sans peur et sans reproches, et qui ont un son d’enfer ; les trompettes à cylindre sont très-répandues et excellentes.
Je reçois à l’instant une lettre de Meyerbeer m’annonçant qu’une fête ordonnée par le roi retarde de quelques jours mes répétitions ; il m’engage à aller en conséquence à Brunswick, où je suis attendu et où le Roi Lear m’a déjà conquis de chauds partisans. Les frères Muller écrivent aussi qu’ils se mettent en quarante-quatre pour m’aider.
Je vais donc y aller.
Adieu ; voilà toutes mes nouvelles. Mille choses à tous ceux de mes amis que tu vois quelquefois, entre autres à Perrot ; embrasse tes gamins pour moi et salue de ma part madame d’Ortigue. Elle est fidèle, comme à l’ordinaire, aux concerts du Conservatoire ?
XXVIII.
À M. GRIEPENKERL[1].
Paris, janvier, 1845.
Mon cher Griepenkerl,
Il y a bien longtemps que je n’ai de vos nouvelles ; j’ignore même si vous avez reçu la partition du Carnaval romain et les deux volumes que je vous ai envoyés par l’entremise du libraire Brockhaus ; que fait-on dans votre chère ville de
- ↑ Collection de madame Vieweg, de Brunswick.