Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/204

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copiste, pour insérer des réclames dans six journaux. Vous voyez qu’il m’est impossible de rester à la maison. Sans compter mon damné feuilleton que je ne puis faire la nuit car il faut absolument que je dorme. Le sommeil est le premier et le plus impérieux de mes besoins. J’aurais à être guillotiné à neuf heures du matin, que je voudrais encore dormir jusqu’à onze !

Adieu ; tâchez de venir un instant ce soir à neuf heures voir si j’y suis.


LVI.

À JOSEPH D’ORTIGUE.


Londres, 5 mai [1852].

Mon cher ami,

Je n’ai pas eu ces jours-ci une heure pour t’écrire ; et je te réponds aujourd’hui au sortir d’une répétition de la symphonie avec chœurs de Beethoven, et au moment d’en aller commencer une autre pour la partie vocale du même ouvrage.

J’ai couru vainement tous les cabinets de lecture sans pouvoir trouver ton article. Je le lirai à Paris. Les comptes du caissier du Journal des Débats ne se règlent que de mois en mois et du 15 au 18. Ainsi ne dis rien ; je ne puis supposer qu’on ait eu l’idée de ne te pas payer. Pour l’envoi du journal, c’est différent ; je sais qu’on ne l’envoie qu’aux rédacteurs sempiternels. Je n’ai pas écrit à M. Bertin. Maintenant fais l’article sur Coussemaker, et, de plus, je