Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/214

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blagué à Weimar, s’il y fût venu !… Nous avions du monde de tous les environs, de Leipzig, de Iéna, de Brunswick, de Hanovre, d’Erfurth, d’Eisenach, de Dresde même, et jusqu’à Chorley qui était venu de Londres. Celui-là aime Benvenuto et ne comprend rien à Roméo ! qu’y faire ? Certes non, le pauvre M*** n’a pas pu vous remplacer au Requiem !…

Adieu, mon cher Morel ; il est une heure du matin et ma bougie est finie.


LX.

À M. LE DIRECTEUR DU JOURNAL DES DÉBATS.


Paris, 25 décembre 1853.

Monsieur,

Le procès intenté à l’administration de l’Opéra par M. le comte Tyczkiewickz, à propos de la représentation de Freischütz sur ce théâtre, a fait du bruit en Allemagne, et j’en ai été informé comme tout le monde. Mais j’ignorais, avant mon retour à Paris, de quelle façon je me trouve mêlé à ce procès. En lisant dans le Journal des Débats la plaidoirie de Me Celliez, et en me voyant accusé d’être l’auteur des mutilations du chef-d’œuvre de Weber, j’ai éprouvé un instant d’indécision entre la colère et l’hilarité. Mais comment ne pas finir par rire d’une telle accusation lancée contre moi, dont la profession de foi en pareilles matières a été faite de tant de façons et en tant de circonstances !