Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/237

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Maintenant adieu, mon cher Rogé ; il me faut employer activement les huit jours que je suis venu passer à Paris, étant engagé à donner trois concerts à Bruxelles du 15 au 25 de ce mois. Puis je dois en donner un autre ici à l’Opéra-Comique le 6 avril, avec les deux théâtres de M. Perrin réunis, organiser l’exécution (première) de mon Te Deum à Saint-Eustache pour le 1er mars et partir pour Londres, où je suis engagé par la New Philharmonic Society.

Du reste, rien de nouveau dans le monde musical parisien, mademoiselle Cruvelli n’a toujours que cent mille francs pour huit mois…

Ma femme vous remercie de votre bon souvenir. Nous voyons quelquefois madame et mademoiselle Rogé, qui sans doute se portent bien. Je suis ici depuis six heures et n’ai pu avoir encore de leurs nouvelles.


LXXIII.


à m. auguste morel.


Paris, le 14 avril 1855.
Mon cher Morel,

Je ne vous écris que six lignes pour vous prier de m’excuser si je n’ai pas encore répondu à votre dernière lettre. Elle m’arriva au moment où je partais pour Bruxelles et j’ai été depuis lors si éreinté, si absorbé par mille tracas, qu’il m’a été impossible de trouver cinq minutes de liberté.