Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/275

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mon paletot. Je ne puis te donner des nouvelles d’Alexis[1], je ne l’ai pas vu depuis longtemps. Adieu, cher enfant ; j’ai un long et filandreux article à faire, il faut que je me résigne à y travailler.

Jules B*** est revenu avant-hier d’une tournée dans les provinces. Il est maintenant fixé à Paris avec une pauvre petite position, qui le fait terriblement travailler et lui donne à peine de quoi vivre. Un garçon d’une pareille intelligence et de tant d’esprit !… voilà la vie.

Adieu. Je t’embrasse de tout mon cœur, cher Indien, reviens-moi vite bien portant, bien savant, bien en argent, et tout ira merveilleusement.


XCIV.

AU MÊME.


Paris, 5 mai 1858.

Cher Louis,

Enfin, voilà une lettre de toi ! je commençais à être inquiet. Voilà de bien bonnes nouvelles ; tu es bien portant, content de toi et de ton entourage… Mais tu me fais craindre une plus longue absence… Si vous allez en Chine, ma lettre te parviendra-t-elle ? je t’écris à tout hasard. J’ai été et je suis encore malade ; j’ai eu la grippe et d’autres maux

  1. M. Alexis Bertschtold, dont il a déjà été question plusieurs fois.