Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/280

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inquiétudes, persuadé d’ailleurs que vous m’écririez aussitôt que la moindre nouvelle vous serait parvenue. Veuillez donner à Louis la lettre ci-jointe. Je pense qu’il y aura moyen pour lui de se faire payer de la maison Acquarone avant de quitter Marseille. Lecourt, dans une de ses lettres, m’assurait que les appointements de l’équipage d’un navire étaient payés avant tout. J’ai été bien malade encore ces jours derniers ; mais je crois que l’anxiété y était pour beaucoup. Je ne vous dirai pas combien j’aime Louis ; car vous le savez et vous l’aimez vous-même, et cette affection que vous lui portez a redoublé la mienne pour vous. Enfin, le voilà ! j’attends un mot de lui ; mais j’attends tranquillement à cette heure. La saison de Bade n’est pas raccommodée par la paix. Bénazet ne sait pas encore si le festival pourra avoir lieu.

Adieu, adieu ; je vous serre la main, je suis bien joyeux.


XCVIII.

À LOUIS BERLIOZ.


Vendredi soir, 23 septembre 1859.

Il est onze heures et quart du soir, on m’apporte ta lettre et j’y réponds tout de suite. Oui, cher ami, j’aurais dû t’écrire tout ces jours-ci, mais pardonne-moi, j’ai tant souffert… Je suis allé passer deux jours à Courtavenel, chez madame Viardot, où je me suis trouvé horriblement malade ; on ne voulait pas me laisser repartir. Mais l’ennui de voir