Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/285

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Si tu veux rire, lis samedi prochain (c’est-à-dire dimanche) mon grand article que je viens d’envoyer au Journal des Débats. Il y a là des calembredaines à défrayer trois feuilletons.

Adieu, cher ami ; quand tu voudras que je parle à M. Béhic, tu me le diras et en outre tu m’indiqueras ce qu’il faut lui demander.


CI.

AU MÊME.


Paris, 2 janvier 1861.

Cher ami,

Tu m’as laissé bien longtemps sans me donner de tes nouvelles… qu’importe que ce fût à mon tour de t’écrire ! Dois-tu regarder à cela ? J’ai été tourmenté de cent manières. J’ai eu une sorte d’érésipèle à la joue gauche qui m’a fait beaucoup souffrir et dont il me reste une inflammation de la paupière. J’ai eu des montagnes d’épreuves à corriger pour les Troyens, et je n’ai pas pu trouver un instant pour continuer ma partition de Béatrice. Quand ta lettre est arrivée, j’allais écrire à Morel pour savoir depuis quand et pour quel pays tu étais parti. Hier, je suis allé aux Tuileries pour me montrer à l’empereur, qui se soucie aussi peu de moi que de mes ouvrages. Je ne sais pas comment sera pour la musique le nouveau ministre d’État[1] ; nous allons voir.

  1. M. Walewski.