Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/347

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Il est couvert de gloire, cette année. Ses élèves ont eu tous les prix ; il se vautre sur les lauriers. La couche, toutefois, pourrait être plus douce.

Tiens ! ceci est un vers ! pardon ! Quels sont vos visiteurs ? Bersch en est-il ? dites-lui mille amitiés de ma part ; Jacquart en est-il ? dites-lui en mille autres.

Adieu, chère madame ; excusez-moi d’avoir si longtemps divagué la plume à la main ; mon sans gêne vous prouve tout au moins le plaisir que j’éprouve à causer avec vous et à vous dire tout ce qui me passe par la tête.

« Quoi qu’il arrive ou qu’il advienne », comme dit le grand poète Scribe.

Je finis ici mon scribouillage en serrant votre savante main.


CXLIII.

À M. ERNEST REYER.


Vienne, 17 décembre [1866].

Mon cher Reyer,

Je me lève aujourd’hui lundi à quatre heures. J’ai dû rester au lit depuis hier ; je n’en pouvais plus.

La Damnation de Faust a été exécutée hier dans la vaste salle de la Redoute devant un auditoire immense avec un succès foudroyant. Vous dire tous les rappels, les bis, les pleurs, les fleurs, les applaudissements de cette matinée, serait chose ridicule de ma part.