Aller au contenu

Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/371

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


APPENDICE


À SA SŒUR[1].

Paris, 20 février 1822.

…Nous fîmes un dîner charmant avec le cousin Raimond et mon oncle. Après, nous allâmes à Feydeau entendre Martin. On jouait ce soir-là Azémia et les Voitures versées. Ah ! comme je me dédommage des violons et du flageolet du bal de M. T… ! J’absorbais la musique ! Je pensais à toi, ma sœur ! Quel plaisir tu aurais à entendre cela ! l’opéra te ferait peut-être moins plaisir ; c’est trop savant pour toi, au lieu que cette musique touchante, enchanteresse de Dalayrac, la gaîté de celle de Boïeldieu, les inconcevables tours de force des actrices, la perfection de Martin et de Ponchard… oh ! tiens ! je me serais jeté au cou de Dalayrac si je m’étais trouvé à côté de sa statue,

  1. Communiquée ainsi que ces trois suivantes par M. de Colongeon.