Page:Berlioz - La Damnation de Faust, Richault.djvu/28

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Scène V

Faust et Méphistophélès.
méphistophélès, apparaissant brusquement.

O pure émotion ! Enfant du saint parvis !
Je t'admire, docteur ! les pieuses volées
Des ces cloches d'argent
Ont charmé grandement
Tes oreilles troublées !

faust.

Qui donc es-tu, toi dont l'ardent regard
Pénètre ainsi que l'éclat d'un poignard,
Et qui, comme la flamme,
Brûle et dévore l'âme ?

méphistophélès.

Vraiment pour un docteur, la demande est frivole !
Je suis l'esprit de vie, et c'est moi qui console.
Je te donnerai tout, le bonheur, le plaisir,
Tout ce que peut rêver le plus ardent désir !

faust.

Eh bien ! pauvre démon, fais-moi voir tes merveilles.

méphistophélès.

Certes ! j'enchanterai tes yeux et tes oreilles.
Au lieu de t'enfermer, triste comme le ver