Page:Berlioz - Les Grotesques de la musique, 1859.djvu/118

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cèrent, son regard devint noir, son geste perpendiculaire, fourchu, et d’un ton rauque et caverneux il prononça en frissonnant les six dernières syllabes de la phrase suivante : « M. Gomis, en arrivant à Paris, débuta au théâtre de l’Opéra-Comique par un ouvrage intitulé : Le Diaaaaable à Séville. » Je n’ajoute rien, ma thèse est soutenue. N’est-ce pas beau ?…




Succès d’un Miserere.


On écrit de Naples : « On a chanté à l’église de Saint-Pierre, le 27 mars, un Miserere de Mercadante, en présence de « S. Em. le cardinal-archevêque et de sa suite, auxquels s’étaient joints les professeurs du Conservatoire. L’exécution a été très-belle, et S. Em. a daigné en témoigner à plusieurs reprises sa satisfaction. La composition renferme des beautés de l’ordre le plus élevé. L’assistance a voulu entendre deux fois le Redde mihi et le Bénigne fac, Domine. »

L’assistance a donc crié bis, demandé da capo, comme font nos claqueurs aux premières représentations théâtrales ?… Le fait est curieux. Plaignez-vous maintenant de nos concerts du mois de Marie, des débuts de nos jeunes cantatrices dans les églises de Pa-