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En devisant ainsi dans son jargon rustique, la brave femme est parvenue à nous amener à peu près sains et saufs chez Mlle Dorothée, où nous avons trouvé nos charmantes crinolines, nos vilains ânes, et du kirsch et du lait.




Deuxième lettre


Arrivée chez Mlle Dorothée. — Le val d’Ajol. — Toujours ramper. — Pourquoi vieillir, souffrir et mourir ? — La fontaine de Stanislas. — Les Moraines. — Les glaciers. — Les tables d’hôte. — Caquets et médisances. — L’Eaugronne. — M. le docteur Sibille ; son procédé pour guérir les maladies intestinales. — Les pères sans entrailles. — Effroi de M. Prudhomme. — Concert de Vivier. — Soirée chez l’Empereur. — Bade. — Un opéra nouveau de M. Clapisson ; succès. — Le concert. — Mme Viardot. — Mlle Duprez. — Beethoven. — Retour à Plombières. — Tristesse.


Plombières, le 30 août.

Après les premières exclamations de rigueur, modulées dans tous les tons, avec tous les timbres, sur tous les rhytmes : « Ah ? vous voilà !

— Que vous est-il donc arrivé ?

— Quelle inquiétude !

— Eh mais ! c’est vous qui nous avez plantés là !

— Ce sont ces maudits ânes !

— Ah ! pardi, M’ssieu, l’on sait bien que le-z-à ânes vont plus vite que le-z-à pied.