Page:Berlioz - Les Grotesques de la musique, 1859.djvu/70

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de belle reine et de la médaille d’argent qu’elle pourra bientôt pendre à son cou ; et chacun avouer qu’il voudrait bien être une heure ou deux à la place de la médaille. Très-bon pour belle Ouna-Aïmata que soit pas possible, car nous juges des nations tous bien laids.

Pas un tatoué, pas un comparable aux jeunes hommes de Bora-Bora, encore moins au grand, beau, quoique Français, capitaine, qui commandait le Protectorat il y a trois ans, et qui, convenez-en, protégeait si bien.

Adieu, Majesté gracieuse, les tititeou-teou[1] de l’Exposition sont occupés déjà à faire la médaille d’argent, et jolie boîte pour l’enfermer, avec beaucoup gros longs cigares et deux paires de bas fins brodés d’or. Tout sera bientôt en route pour les îles.

Moi avoir voulu d’abord écrire à Ouna-Aïmata en kanak, mais ensuite pas oser, trop peu savant dans la douce langue, et écrire alors simplement en français comme il est parlé à la cour de Taïti.

Nos ioreana[2] et nos bonnes amitiés aux amis Français du Protectorat ; que rien ne trouble vos houpas-houspas[3], et que le grand Oro[4] vous délivre de tous les Pritchards. Je dépose deux respectueux comas[5] sur

  1. Serviteurs.
  2. Salutations, bonjour.
  3. Menus plaisirs.
  4. Dieu.
  5. Baisers.