Page:Berlioz - Les Soirées de l’orchestre, 1854.djvu/438

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La première épreuve portant :

« L’on vit reparaître sur la planche ce bocage de cornichons, » le correcteur fit cette observation judicieuse qu’il était peu exact de dire sur la planche, et mit :

L’on vit reparaître sur les planches ce bocage de cornichons.

Enfin, avant de donner le bon à tirer, il découvrit là encore une autre faute et de plus une inversion forcée incompatible avec l’esprit de la langue française. En conséquence, il fit ce dernier changement, dont les lecteurs de la Revue purent jouir le lendemain :

L’on vit paraître sur les planches ce cornichon de bocage.

Jugez de l’étonnement de l’auteur en se lisant travesti de la sorte, et de la stupéfaction du célèbre tragédien Bocage ainsi traité de cornichon à propos de rien !

J’ose me flatter, Messieurs, que votre opéra touche à sa fin. En tous cas, si ma lettre ne dure pas deux heures et demie, j’en suis désolé, mais je ne saurais l’allonger ; elle me semble, à moi, durer dix longues heures.

Adieu donc, Corsino, adieu, Dervinck, adieu, Dimski, adieu tous. We may meet again..... Mon Dieu ? que je suis triste !

Assez épilogué.

FIN.