Dans le chœur des Scythes, du même opéra, les deux petites flûtes doublent à l’octave les grupetti des Violons ; ces notes sifflantes, mêlées aux aboiements de la troupe sauvage, au fracas rhythmé et incessant des cymbales et du tambourin, font frémir :
Tout le monde a remarqué le ricanement diabolique des deux petites flûtes en tierces, dans la chanson à boire du Freyschutz. C’est une des plus heureuses inventions de l’orchestre de Weber.
Exemple : |
C’est Spontini qui, dans sa magnifique bacchanale des Danaïdes (devenue depuis un chœur orgique de Nurmahal), a eu le premier l’idée d’unir un cri bref et perçant de petites flûtes à un coup de cymbales. La singulière sympathie qui s’établit, dans ce cas, entre ces deux instruments si dissemblables, n’avait pas été soupçonnée auparavant. Cela tranche et déchire instantanément comme un coup de poignard. Cet effet est très caractérisé, même en n’employant que les deux instruments désignés ; mais on augmente la force au moyen d’un coup sec de timbales uni à un accord bref de tous les autres instruments.