L’orchestre jouant, par exemple, en La bémol, ces quatre cors pourraient être : 1er en La bémol, 2me en Mi ♭ (à cause de son mi, produisant sol ♯ qui donne enharmoniquement le la ♭), 3me en Fa, 4me en Ut. Ou bien 1er en La ♭, 2me en Ré ♭, 3me en Mi ♮, 4me en Si ♮ bas, (à cause de son mi produisant ré ♯ qui donne enharmoniquement mi bémol). On peut encore selon la contexture du morceau combiner les quatre tons de plusieurs autres manières, c’est au compositeur à calculer les exigeances de ses harmonies et à leur subordonner le choix de ses cors.
Par ce moyen il y a très peu d’accords où l’on ne puisse introduire quatre, ou trois, ou au moins deux notes ouvertes.
Quand on se sert de plusieurs tons différents à la fois il vaut mieux donner les tons aigus aux premiers cors et les tons graves aux seconds.
Une autre précaution que beaucoup de compositeurs négligent à tort, est celle de ne pas faire l’exécutant changer dans le même morceau un ton très haut contre un autre ton très grave, et réciproquement. Le corniste trouve fort incommode le passage subit du ton de La haut, par exemple, à celui de Si bémol bas, et au moyen des quatre cors qui se trouvent aujourd’hui dans tous les orchestres, il n’y a jamais nécessité de faire, pour les changements de tons, des sauts aussi disproportionnés.