LA MANDOLINE
Est à peu près tombée en désuétude aujourd’hui, et c’est dommage, son timbre, tout grêle et nasillard qu’il est a quelque chose de piquant et d’original dont on pourrait très souvent faire une heureuse application.
Il y a plusieurs espèces de Mandolines ; la plus connue a quatre cordes doubles, c’est-à-dire, quatre fois deux cordes à l’unisson, et accordées en quinte, comme le Violon. On l’écrit sur la clef de Sol.
Les Mi sont des cordes à boyau, les La sont en acier, les Ré en cuivre, et les Sol en boyau recouvert d’un fil d’argent.
L’étendue de la Mandoline est de près de trois octaves.
C’est un instrument plutôt mélodique qu’harmonique ; ses cordes étant mises en vibration par un bec de plume ou d’écorce, que l’exécutant tient de la main gauche, peuvent faire entendre sans doute des accords de quatre notes, tels que ceux-ci :
qu’on obtient en passant rapidement le bec de plume sur les quatre double cordes ; mais l’effet de ces groupes de notes simultanées est assez mesquin et la Mandoline n’a son vrai caractère et son effet que dans des accompagnements mélodiques de la nature de celui qu’a écrit Mozart au deuxième acte de Don Juan.