Page:Berlioz - Voyage musical en Allemagne et en Italie, II, 1844.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

manuscrits signés appartenait toujours à des élèves de messieurs les académiciens. Les votes recueillis et les concurrents désignés, ceux-ci devaient se représenter bientôt après pour recevoir les paroles de la scène ou cantate qu’ils allaient avoir à mettre en musique , et entrer en loge. M. le secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux- Arts leur dictait collectivement le classique poème, qui commençait presque toujours ainsi : Déjà l’Aurore aux doigts de rose. Ou : Déjà le jour naissant ranime la nature. Ou : Déjà d’un doux éclat l’horizon se colore. Ou : Déjà dublondPhébusle char brillant s’avanc%. Ou : Déjà de pourpre et d’or les monts lointains se parent’ Ou : Déjà.... Ah ! ma foi, j’allais faire une fausse citation. La cantate avec laquelle j’ai obtenu le grand prix commençait précisément de la façon contraire. C’était, si je ne me trompe : « Déjà la nuit a voilé la nature.» C’est fort différent , comme on voit.