Page:Berlioz - Voyage musical en Allemagne et en Italie, II, 1844.djvu/36

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§& VOYAGE MUSICAL » pas ça. D’ailleurs, mon élève a du talent, son » tableau est très-bien. m — Non, non, non, je ne veux pas, je ne veux )) pas, que l’autre lui répond. Ton élève m’avait m promis un album que désirait ma femme , et » il n’a pas seulement dessiné un arbre pour )) elle. Je ne lui donne pas ma voix. » — Ah ! tu as bien tort, que lui dit M. Lethière ; je vote pour les tiens, tu le sais, et tu » ne veux pas voter pour les miens. )) — Non, je ne veux pas. » — Alors je ferai moi-même ton album, là, » je ne peux pas mieux dire. » — Ah ! c’est différent. Comment l’appelles-tu » ton élève ? Pour que je ne confonde pas, donnemoi ses noms et prénoms. Pingard ! » — Monsieur. » — Un papier et un crayon. » — Voilà, Monsieur. Ils vont dans l’embrasure de la fenêtre, ils écrivent trois mots, et )) puis j’entends le musicien qui dit à l’autre, en » repassant : C’est bon ! il a ma voix. » — Eh bien ! n’est-ce pas abominable ? et si » j’avais un de mes fils au concours, et qu’on lui » fit des tours pareils n’y aurait-il pas de quoi » me jeter par la fenêtre ? » — Bon, bon, calmez-vous, Pingard, et dites-moi comment tout s’est passé aujourd’hui. » — Je vous l’ai déjà dit, vous avez le