naturelle de la France et qui étaient assez bêtes pour mourir, alors que la destinée naturelle des réalistes me paraît être les obsèques nationales et l’Académie. « De quel droit vous affirmez-vous d’accord avec la conscience française, disent-ils, la France a-t-elle une conscience ? » Oui, mes chers maîtres, et c’est de pauvres diables comme nous, jadis, qui lui en ont fait une. Vous parlez sans cesse au nom de l’intérêt national. Que savez-vous au juste de l’intérêt national ? L’intérêt national trône à Saint-Denis avec M. Doriot, entre à l’Académie avec M. Maurras, spécule avec M. Tardieu, et je n’ose pas dire ce qu’il fait avec M. Gaxotte. Au fond l’intérêt national est le moindre souci de ces Messieurs. L’auteur d’Anthinéa faisait jadis un crime aux dreyfusards de former des jugements a priori, sans avoir pu prendre connaissance des dossiers de l’État-Major. Est-ce qu’il connaît, lui, les dossiers de la France ? Ce qui importe à ces cyniques, ce n’est pas l’intérêt national, mais que cet intérêt soit un absolu, au nom duquel ils terroriseront les imbéciles. N’importe quel cacographe peut parler au nom de l’intérêt
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