Page:Bernanos - Scandale de la vérité.djvu/49

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tuel, d’un homme qui travaillait, qui savait ce que c’était que travailler. Il faisait essentiellement figure d’un impolitique, d’un homme qui était comme chargé de nous représenter, de nous transmettre dans la politique. Au contraire, c’était un politique qui avait fait semblant d’être un professeur, qui avait fait semblant d’être un intellectuel, qui avait fait semblant d’être des nôtres… Quand ceux qui font métier et profession d’être impolitiques font, sous ce nom, de la politique, il y a le double crime de ce détournement perpétuel. Voler les pauvres, c’est voler deux fois. Tromper les simples, c’est tromper deux fois. Voler ce qu’il y a de plus cher, la croyance. La confidence. La confiance. Et Dieu sait si nous étions des âmes simples, des pauvres gens, des petites gens. C’est bien ce qui les fait rire aujourd’hui[1]. »

Car il ne s’agit plus pour nous de la pensée de M. Ch. Maurras, telle qu’elle enrichit les dictionnaires. Il s’agit des consciences qu’elle a formées. La pensée de M. Ch. Maurras a

  1. Notre Jeunesse. Ch. Péguy.