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DES JÉSUITES

ponctuation et le redressement des virgules, dont le critique de Stuttgart nous dit avoir fait sa spécialité, mais pour le texte et pour la base même de la démonstration ?

Ce n’est point ironie. Car M. Hochstetter, historien de profession, ne manque pas d’indiquer soigneusement les sources et nous allons voir qu’il traite les documents avec autant de succès que les monuments, l’histoire avec autant de précision que la topographie. « Ce manuscrit », écrit l’auteur dans sa Préface, « provient d’un collège du Limbourg hollandais, où il fut saisi, avec toutes les peines du monde (mit Muehe und Not), lors de la suppression des Jésuites dans les Pays-Bas, en 1773. Il en est fait acte au procès-verbal des délibérations d’un comité établi pour le règlement des affaires concernant les Jésuites, au moment de leur suppression, le 25 octobre 1773. Le procès-verbal est signé de MM. les conseillers Leclerc, comte Philippe Mouy (sic) Cornet de Grez, Limpeux (sic) et Turk. »

L’édition française donne les mêmes références : seulement le comte Philippe Mouy, de l’édition Hochstetter, devient le comte Philippe-Nouy.

En réalité, c’est du comte Philippe de Neny et du conseiller Limpens qu’il est question, — signatures fort lisibles, du reste, — dans la pièce mentionnée. Ces légères corrections de détail ne peuvent infirmer en rien, il est vrai, le fond du débat ; mais, puisqu’il s’agit d’une édition critique et que l’auteur invoque lui-même, comme un argument de plus, la scrupuleuse exactitude de ses recherches et la précision de ses renseignements, il est impossible de laisser passer, sans la relever comme il convient, si étonnante prétention.