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CHAPITRE IV


L’œuvre. — Silhouettes de la bande noire. — Ite rapite !… — Sirops et liqueurs. — Les princes au réfectoire. — Le chapitre des veuves. — Jeunes gens au Noviciat et demoiselles au couvent. — Tuba magna. — La « naïveté » des protestants. — Harnack et les Monita. — Épilogue.


L’histoire finira-t-elle par avoir raison de la légende ? — Dans le paisible et laborieux cénacle des spécialistes, assurément ; et c’est depuis longtemps chose faite. Mais dans les rangs compacts du vulgaire, dans le cercle même des publicistes affairés qui exploitent méthodiquement leur Larousse et les Encyclopédies similaires, il n’y a pas lieu d’y compter beaucoup. Il faudrait bien mal connaître la genèse des idées de la foule et le penchant des masses à croire même l’impossible, quand les passions y trouvent leur compte, pour s’imaginer qu’une erreur historique de cette nature, une fois épanouie sous les cerveaux, exploitée de mille façons par la littérature populaire, puisse un jour à la lumière des documents et des dissertations scientifiques, se dissiper, comme au soleil de juin la brume, sur les pics de l’Alphorn.