Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/152

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reuſement : & il n’arriveroit point de débris de noſtre tendreſſe mutuelle, mais une liaiſon plus forte que jamais ; & qu’on pourroit-il arriver de plas, ſi ce n’eſt ce que ’je vous diſois dernierement.

Il en arriveroit mille & mille deſirs,
Il en arriveroit mille & mille tendreſſes,
Il en arriveroit mille & mille careſſes,
Il en arriveroit mille & mille plaiſirs.

Je ne vois pas qu’un pareil naufrage fut fort perilleux. Aprés tout, ſongez que vous perdez bien du plaiſir à vous defendre ſi long-temps ; c’eſt une jolie terre à défricher que voſtre Cœur, mais n’y faites pas naitre de nouvelles Epines ; admirez donc ma tendreſſe & ma fidelité, mais ne les fatiguez pas par une reſiſtance ſi longue.

Sur tout haſtez cette douce langueur