Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/39

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

truire une auſſi aimable ignorante que vous ; mais je prevois que ce ne ſera pas ſans peine. Vous ayez la mine d’avoir le cœur plus dur que la teſte i n’importe, il ſaut toujours vous donner une leçon de tendreſſe.

Pour commencer à vous apprendre
Ce que je ne sçais que trop bien,
Si voſtre cœur veut eſtre tendre,
Il n’aura qu’à marcher ſur les traces du mien ;
Il leur faut à tous deux une heureuſe foibleſſe,
Meſme penchant, meſme langueur
Et j’iray dans vos yeux puiſer cette tendreſſe,
Que je veux à mon tour répandre en noſtre cœur.
Enfin pour devenir en peu de temps babile.
Prenez ſouvent de mes leçons,
Et pour écouter mes raiſons,