Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/50

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vous, de vous trouver tant de merite, & contre moy, de m’y trouver trop ſenſible. Je vois bien qu’une Ecoliere comme vous, en ſçait plus qu’un Maître comme moy, & cela m’a ſurpris à voſtre âge. Mais pour répondre à vôtre Billet ; Si vous ne goûtez le plaiſir de ce charmant embaras qui a la reputation d’eſtre le plus agreable, vous ſerez embaraſſée toute voſtre vie d’une indifference qui vous peſera quelque jour, il ne faut riſquer ſon cœur que pour le perdre ; & ſi vous vous en tiriez avec honneur,

Helas ! charmante Iris, que pretendez-vous faire,
Si voſtre cœur entre en affaire,
Il faut le deſ-armer d’une injuſte rigueur ;
Il n'eſt point de peril qu’en amour en n’affronte,
Et c’eſt en ſortir à ſa honte