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Scène IV.

AQUILIE, TITUS.
TITUS.

He bien ! quel eſt le ſort d’un Amant malheureux ?
Mon Rival…

AQUILIE.

Mon RivalHa Seigneur ! on aprouve nos feux.
Mon Pere en a d’abord découvert le myſtere.
J’ai declaré l’horreur que j’ai pour vôtre Frere.
J’ai rougi, quand de vous il a voulu parler.
Il a vû que j’aimois, je n’ai pû le celer.
Son eſtime pour vous a rempli mon attente.
Il vous honore aſſez au gré de vôtre Amante.
L’amour même ne peut vous donner rien de plus,
Que les titres brillans, qu’il croit qui vous ſont dûs.
Voila nôtre bonheur. Quels maux ſont à ſa ſuite !
De ſes intentions il m’a trop tôt inſtruite.
Le parti qu’il propoſe eſt terrible pour vous.
Vous ne voudrez point être à ce prix mon Epoux.

TITUS.

Peut-il à trop haut prix mettre l’objet que j’aime ?
Et qui peut effrayer une tendreſſe extrême ?
Que vous faites d’injure au malheureux Titus !
Peut-il vous pardonner tant de pleurs répandus ?