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Page:Bernard - Eleonor d Yvree.djvu/33

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Elle écrivit auſſi à la Comteſſe de Tuſcanelle, & particulierement à Matilde, qu’elle retrouvoit toûjours dans ſon eſprit aprés le Duc de Miſnie. Mais la Ducheſſe qui avoit jugé de ce qu’Eleonor ſeroit, par le chagrin où elle l’avoit veuë, donna ordre qu’on l’obſervât, & que l’on ſurpriſt ſes Lettres. Elle fit même intercepter toutes celles qui allaient à ſon Fils, de peur que s’il apprenoit le départ d’Eleonor, il n’y apportât quelques obſtacles. Elle enyoya cependant à la Comteſſe la Lettre qui lui étoit écrite, & elle lui rendoit compte de ce qui ſe paſſoit ; mais elle la prioit de ne le point faire ſçavoir à ſa Fille. Cette Comteſſe : qui aimoit veritablement Eleonor, receût avec plaiſir la nouvelle de l’établiſſement qui ſe preſentoit pour elle, & lui en marqua ſa joie. La Ducheſſe dit à cette jeune Perſonne ; qu’une legere indiſpoſition avoit empêché Matilde de lui répondre en même