Aller au contenu

Page:Bernard - Eleonor d Yvree.djvu/41

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de ſincerité étoit pardonnable, dans une occaſion où il étoit utile. Elle lui dit qu’Eleonor l’avoit engagée à lui en faire un ſecret. Quel nouveau coup de foudre pour le Duc ? Le ſilence qu’il penſoit qu’Eleonor avoit gardê, donnoit à cet artifice une grande apparence de verité. Il redoubla ſes prieres, & plus il s’aſſuroit des infidelitez de ſa Maiſtreſſe, plus il avoit envie de la voir pour lui en faire des reproches.

La Ducheſſe lui dit qu’elle s’étoit engagée par des ſermens avec Eleonor, & qu’enfin il ne devoit point chercher à l’aller troubler dans un mariage, qu’une inclination mutuelle rendoit heureux. Rien ne ſçauroit exprimer le deſeſpoir de ce Duc. Il redemanda à tous les domeſtiques la route qu’Eleonor avoit tenuë, mais ils ne lui dirent que ce qu’ils lui avoient déja dit.

Il retourna à Bamberg, pour voir la Comteſſe de Tuſcanelle, qui ne